18.1.05

un jour sans.

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Un jour sans toi seulement et je meurs
et avant de mourir une voix me demande
comment le jour a-t-il bien pu paraître
l' illusion que l'on juge a pour elle le présent
indéniable inconscient comment l'amour a-t-il pu naître

comprimé d'extase le lendemain s'effrite
couleur larme à cloche pied sur les toits glissants de paris
chat botté pour un temps il n'y aura plus de rite
nos pouvoirs nous sont ôtés comme nous quittons l'offrande
le réel ne bégaie pas et les lacrimales pleurent

pas une seconde à perdre du liquide mnésique

tous ces fonds de tiroirs à transformer en oeuvre
tous ces fonds de miroirs à transposer* en soi
baillon le coeur plein de sang déchire tes entrailles
et mélange tes restes aux malheurs d'une pieuvre

chaise, je m'assois de travers comme prèt à partir
pour partir sur l'instant au dos de l'improviste
autant en emporte le vent qui s'étire en douceur
je sors sans veste et sans un geste de repentir


printemps o4.
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