29.9.06

fardeau.

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se coltiner jour apres jour
le gratiné de notre amour
me donne envie de crier stop
et à la vie comme à la mort
pour le meilleur et pour le pire
de prendre les jambes à mon cou
de mettre une corde à mon col
de faire subir à mon corps
les prouesses du fakir
et de sortir un colt.



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2.6.06

société.

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" Que deviens-tu ? "

... à cette agaçante question
j'ai pour habitude de répondre .. : "rien"
ou alors dans un élan d'altruisme improbable
et de philosophie feinte : "
..moi-même"
.. mais je dois bien l'admettre, si je
veux être honnête :

que devenons nous ?

"pas grand chose.."


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27.12.05

boucle.

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je t'ouvre

tu me découvres

je te déshabille

tu t'ouvres.



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24.7.05

ritournelle.

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ce ne fut qu'un demi plaisir
délice de l'air
ce ne fut qu'une plaie
iris de la chair
dans un eclair
propice au délire
le malheur nous environne
et les dieux nous évitent
l'envie rode reine
blessure vilaine
comme un rapace véloce
la vie avale nos peines
les ardeurs les délices
et les chagrins d'yvonne.

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14.7.05

péril.

quel breuvage m'a rendu si nostalgique hier
sont-ce ces projets d'avenir cette choppe de bière
ce demi de houblon moi dans cette gabardine
cette once de sommeil ce diabolo grenadine

- que de ronces dans mon cabat -

un instant il y eut ce pincement au coeur
comme l'oubli qui s'éclipse laissant place au soleil
du souvenir brulant couché sur l'oeil au beurre noir
rien ne soulage la vessie pleine de bile

relire la vie devant soi romain gary
se dire qu'encore tout est possible qu'émyle ajar
lui même un jour de déprime qu'en terme de gabarit
qu'un goncourt résonne dans mon hôtel d'auteuil

- qu'elle aimait les hortensias -

quel breuvage m'a rendu si nostalgique d'hier
le vent du nord va crescendo ailleurs
y aura-t-il mon nom rubrique des faits divers
des questions sans réponse la mort fait son credo

à mille lieux de dormir le silence se rapproche
pioche à tatons à la lisière dans le troupeau
la tête pèse cent kilos sans compter les valises
de quand elle est partie déja loin je raccroche

- quel bruit fait le chene qu'on abat -

comment se peut-il qu'il y ait encore du vent
alors que les cheveux d'elsa ne sont plus là
seuls les arbres ne semblent pas ce soucier d'avant
de l'époque puérile où nous n'étions pas chauve

26.05.o5

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18.1.05

chloé bis.


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profite de l'instant belle
pour dévorer ma tendre dépouille
épargne la peau neuve du dessous
s'il te plait

vois sur l'envers de ma rétine
ton reflet qui se contemple
comme une fleur qui se butinerait
une pancarte : panthéon des temples

les doigts croisés une fée est assise à côté
je croise les doigts à espérer
que cette pantomime absurde fasse
que la superstitieuse fée me sourie

mais griffes désinvoltes au son aigu
écrin de ma douleur
tu ne l'a même pas vu
chou noir choux blanc
qui l'eut cru

-

un jour sans.

-

Un jour sans toi seulement et je meurs
et avant de mourir une voix me demande
comment le jour a-t-il bien pu paraître
l' illusion que l'on juge a pour elle le présent
indéniable inconscient comment l'amour a-t-il pu naître

comprimé d'extase le lendemain s'effrite
couleur larme à cloche pied sur les toits glissants de paris
chat botté pour un temps il n'y aura plus de rite
nos pouvoirs nous sont ôtés comme nous quittons l'offrande
le réel ne bégaie pas et les lacrimales pleurent

pas une seconde à perdre du liquide mnésique

tous ces fonds de tiroirs à transformer en oeuvre
tous ces fonds de miroirs à transposer* en soi
baillon le coeur plein de sang déchire tes entrailles
et mélange tes restes aux malheurs d'une pieuvre

chaise, je m'assois de travers comme prèt à partir
pour partir sur l'instant au dos de l'improviste
autant en emporte le vent qui s'étire en douceur
je sors sans veste et sans un geste de repentir


printemps o4.
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pleuré.

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la mort dans l'âme la mort sans nom l'eau à la bouche
j'ai mal aux yeux de trop pleurer
la mort dans l'âme à la bouche je m'effondre en larmes
si rien ne peut plus m'arriver autant mourir alors

livré à moi-même je me retrouve las médiocre et vain
nils comme un fleuve aghan comme un gant plein d'eau
petit brigant bonhomme briguant une existence à temps plein
ai-je l'air serein vraiment euphémisme dur et cruel
distordu décapité ahuri je sors de l'abattoir

douloureux sanglots qui sortent comme une brûlure
la lance à incendie ne trouvera que mes cendres
elle pourra bien tenter d'éteindre mon chagrin
mais pour noyer mes larmes il faudra du renfort
la blessure se réveille nourrie au grain

et alors que j'essuis asperge lave mes larmes dans le lavabo
l'eau n'est même plus trop chaude pour me brûler
ciment immense de notre amour notre différence
l'eau des larmes le trouble puis me dissous sans réconfort
le grand séisme me secoue

je me déchaine contre le vent car nul lien ne me retient
nul lien ne retient plus mes membres pendants
mes membres pendants que je pleure à mes pieds
tu étais l'ainée de mes soucis moi le fils unique
mon demi-dieu ma demi-soeur ma bien-aimée

il manque des barreaux à la grande échelle
quelquechose s'est coincé dans ma gorge
alors que j'échoue par hasard seul en haut du grand vertige
je me libère enfin des sanglots



heureux je n'écrirai plus une ligne promis


printemps o4.
pas encore str.

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15.1.05

âme soeur. hameçon.

âme soeur. hameçon. noémie la bohème a fait son nid en mon âme et si l'alexandrin s'allonge c'est qu'il n'y a plus d'espoir car l'indécis se pâme et le deuil est en panne si de briser la glace la vie est un miroir débat il n'y a pas débat il n'y a pas eu et je me cabre je jure je bêle comme un beau diable puisqu'avant de connaitre j'ai été abbatu débile de déraison démiurge et homme affable noémie mon sosie féminin luisant tome de notre langage codé tenu difficile cocarde noémie aux pâtes pendant huit mois pour un homme à l'autre bout du monde et maître du mot fardé je suis l'acerbe unique la gerbe d'assassin et mon hymen fait des émules parmi les vierges je suis le musulman l'imam la muse sans dessein alors que les beaux princes croassent sur la berge récitant hésitant les psaumes qui l'on vu naître psaume tendu vers les cieux nubile sortant du bain un élan le porte vers la fenêtre hors de cage des méandres des détours mais est-ce le bon chemin sous l'arche de noémie il n'y a pas d'animaux que charmeur je préfère être charmant ou roi mage amnésie myopathe atténuée par mes mots chaman fou fa si la sol doux comme par magie il n'y a pas de chemin le chemin se fait en marchant comme le forgeron déclaré trime sans amnésie noméie on n'atteint pas les cimes poésie mon amie je préfère être l'amant 14.o1.o5 au matin, avant de dormir. strofka. -