14.7.05

péril.

quel breuvage m'a rendu si nostalgique hier
sont-ce ces projets d'avenir cette choppe de bière
ce demi de houblon moi dans cette gabardine
cette once de sommeil ce diabolo grenadine

- que de ronces dans mon cabat -

un instant il y eut ce pincement au coeur
comme l'oubli qui s'éclipse laissant place au soleil
du souvenir brulant couché sur l'oeil au beurre noir
rien ne soulage la vessie pleine de bile

relire la vie devant soi romain gary
se dire qu'encore tout est possible qu'émyle ajar
lui même un jour de déprime qu'en terme de gabarit
qu'un goncourt résonne dans mon hôtel d'auteuil

- qu'elle aimait les hortensias -

quel breuvage m'a rendu si nostalgique d'hier
le vent du nord va crescendo ailleurs
y aura-t-il mon nom rubrique des faits divers
des questions sans réponse la mort fait son credo

à mille lieux de dormir le silence se rapproche
pioche à tatons à la lisière dans le troupeau
la tête pèse cent kilos sans compter les valises
de quand elle est partie déja loin je raccroche

- quel bruit fait le chene qu'on abat -

comment se peut-il qu'il y ait encore du vent
alors que les cheveux d'elsa ne sont plus là
seuls les arbres ne semblent pas ce soucier d'avant
de l'époque puérile où nous n'étions pas chauve

26.05.o5

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